[AUDIO_VIDE] Bonjour. Après les réformes institutionnelles et règlementaires, maintenant on va voir les actions menées sur le terrain pour améliorer les conditions de mobilité dans les villes africaines. Pour cela, la leçon va être organisée autour de trois chapitres. D'abord on verra la construction et réhabilitation des infrastructures, ensuite, la sécurité routière et la fluidité du trafic, et enfin on verra le renouvellement du parc routier de transport en commun. Les actions qui ont été réalisées pour améliorer la mobilité à partir des années 2000, en fait sont des projets qui sont en général financés par la Banque Mondiale ou bien par d'autres bailleurs, mais dans le cadre de l'initiative de réflexion commune des réformes qui ont été menées. Et pratiquement dans toutes les grandes villes, on les appelle les projets d'amélioration de la mobilité urbaine. Alors, ces PAMU, selon maintenant les villes, ces PAMUD, ces, PAMO, par exemple, à Ouaga, projet d'amélioration de la mobilité à Ouaga, mais quand même ils ont la même quintessence, ces projets PAMU ont pour quintessence quatre objectifs, assurer la sécurité des usagers des transports collectifs comme individuels, ensuite assurer l'efficacité de ce transport en minimisant par exemple les congestions, ensuite, assurer l'accessibilité des lieux, donc rendre cette mobilité beaucoup plus fluide, à travers la possibilité pour les usagers d'accéder sans grande difficulté à un mode de transport, et enfin assurer une qualité environnementale. La qualité de l'environnement, on peut dire en fait que ce sont toutes ces politiques qui vont être développées pour réduire donc la pollution due par le transport urbain. alors, une des actions les pus visibles donc dans les villes africaines, c'est justement la construction et la réhabilitation des infrastructures de transport urbain dans nos grandes villes. Ces actions de construction et de réhabilitation peuvent se voir dans toutes les grandes villes, il y a depuis les années 2000 des grands chantiers qui ont pour objet la construction de voirie nouvelle, l'aménagement de gares routières, la grande gare routière de Treichville, ou bien la gare des Baux-Maraîchers à Dakar, nous avons l'aménagement de carrefours, l'aménagement d'ascenseurs, l'aménagement de voies rapides de desserte entre le centre ville et la banlieue, et également là où il y a des infrastructures ferroviaires qui sont remises à niveau, pour assurer le transport de banlieue, nous l'avons, c'est vrai que le transport ferroviaire n'est pas très développé, mais on a eu le petit train bleu à Dakar, on a eu le développement du transport urbain par la voie ferrée à Kinshasa, on a vu également cette expérience de réhabilitation à Lagos, pour pouvoir assurer une mobilité croissante de ces transports par la voie ferrée, et ces améliorations portent autant sur la voie en elle-même, souvent qui sont c'est, la voie est reprise sur des distances qui ne sont pas très grandes, et il y a également l'amélioration-même avec l'acquisition de nouvelles rames, même si c'est souvent des rames réformées qui viennent des grandes entreprises publiques de transport ferroviaire des pays du Nord. Alors à l'image, quelques exemples, à gauche, la construction de voies rapides pour permettre l'accès à la ville, je vous parlais de la gare lagunaire de Treichville, vous avez en bas par exemple le prolongement de la VDN que vous avez à droite qui va être prolongée à Dakar, ce sont autant d'infrastructures qui ont été réalisées pour améliorer cette mobilité urbaine. Un autre aspect toujours d'actions qui ont été menées dans le sens de l'amélioration, c'est en ce qui concerne la sécurité routière et la fluidité du trafic, au moins trois actions qui sont menées ou en projet d'être menées. On a d'abord les campagnes de sensibilisation et d'information, pratiquement dans toutes les grandes villes le port de la ceinture étant devenu obligatoire, il y a donc une incitation à porter cette ceinture pour assurer la sécurité, les campagnes également portent sur le téléphone, l'utilisation du téléphone au volant, le port du casque par exemple pour les conducteurs de motocyclettes et de bicyclettes, il y a également un autre volet qui porte sur la professionnalisation des opérateurs routiers, donc des opérateurs artisanaux du transport routier en milieu urbain, en formant les chauffeurs, en formant les receveurs, donc, en menant des formations en matière de gestion pour les transporteurs, il y a également cet effort de règlementer le secteur des taxis moto et là on a donc des expériences plus ou moins réussies, par exemple, on a à Bamako à un certain moment, on a imposé que le porte du casque pour assurer la sécurité. On a les iii à Cotonou et à Lomé par exemple où on a imposé le port de tenues qui puissent les distinguer, l'immatriculation des engins et tout ceci pour mettre de l'ordre et pour rendre beaucoup plus opérationnel ces secteurs artisanaux. Et enfin, il y a également la desserte en sites propres, parce qu'on s'est rendu compte que les entreprises publiques surtout ont été fortement diminuées dans leur capacité à assurer la pérennité de leur entreprise, du fait de la faible vitesse commerciale des autobus. Et de plus en plus la tendance est à créer des projets de BRT, donc des bus sur voies réservées, et également toujours pour prendre en charge cette mobilité de plus en plus importante dans les villes africaines, aujourd'hui de plus en plus, dans beaucoup de ville, on pense au métro, un transport de masse, et un transport sécure, pour pouvoir prendre en charge des besoins grandissants de mobilité des citadins. Alors donc quelques images aussi, la réhabilitation des feux rouges par exemple, c'est l'image de gauche, pour mieux gérer le trafic, nous avons par exemple également les grandes infrastructures routières qui ont été aménagées, notamment les passerelles qu'on voit en arrière-plan, on voit ces passerelles pour assurer la sécurité des piétons, de pouvoir traverser la voie rapide, et vous avez au premier plan, ces ralentisseurs qui sont aménagés sur la voie pour pouvoir un peu gérer la vitesse de ces véhicules, et assurer davantage leur sécurité. Un autre volet de l'action, des actions pour améliorer donc cette mobilité urbaine, c'est le renouvellement du parc de véhicules, de transport en commun. Il y a d'une part ce renouvellement pour les entreprises de services publics, et ça ce n'est pas une nouveauté, parce que chaque fois qu'on arrivait à des moments critiques, Dans l'évolution de ces entreprises publiques, donc l'Etat était obligé, donc d'injecter du matériel nouveau, neuf pour pouvoir faire reprendre les entreprises. Et, mais c'est plutôt pour les opérateurs artisanaux que c'est devenu une innovation apportée par les politiques nouvelles de mobilité urbaine. Et, ceci, on a plusieurs types de parcs qui sont renouvelés, il y a donc surtout celui du parc des minibus, ces minibus que l'on rencontre dans presque toutes les agglomérations urbaines donc africaines, on rencontre ces vieux minibus qui ont été du matériel réformé, et qui ne sont même plus produits par les firmes automobiles. Et, on va avoir donc de nouveaux véhicules qui vont arriver et ceci, souvent sous forme de leasing, sous forme de prêt donc, à ces transporteurs, pour pouvoir disposer de véhicules nouveaux contre les véhicules anciens qu'ils avaient. Et ceci est aussi valable pour les taxis, on voit que dans toutes les grandes villes presque, on a donc un renouvellement du parc de taxis horométriques, donc ces taxis officiels. Ce qu'il noter de nouveau dans ces opérations de renouvellement, c'est surtout le développement de la Coopération Sud-Sud. Parce que jusque-là , l'essentiel donc des véhicules qui étaient importés, étaient des véhicules des grandes marques, essentiellement européennes ou américaines, donc de construction automobile. Mais, avec ces politiques de renouvellement qui vont voir le jour, on voit nettement apparaître, comme par exemple sur cette image, on a donc ce minibus qui est de marque Tata, donc on voit de plus en plus, l'apparition ou bien d'entreprises de gestion de transport comme Ben Africa du Brésil, ou une collaboration en jointure avec des entreprises de construction automobiles des pays du Sud, ou bien des pays émergents comme, par exemple, je disais tout de suite, le Brésil. Donc, cette image représente donc la coopération entre le Sénégal et l'Inde, donc à travers la société de construction Tata. On a d'autres exemples qui portent sur une coopération avec les Algériens, une coopération avec les Chinois et les pays subsahariens, pour l'acquisition de véhicules, peut-être un peu plus adaptés à nos environnements, et également pour développer cette relation commerciale, mais également technique à travers, donc les transferts de compétences vers les pays de l'Afrique subsaharienne. En conclusion, donc ces politiques d'amélioration de la mobilité urbaine renvoient à une image, l'image de villes africaines en chantier. En chantier physique, donc perceptible sur l'espace à travers les aménagements, mais également en chantier en terme de gouvernance. Si c'est vrai que il y a des résultats à faire qui ont été obtenus, il reste encore beaucoup à faire donc pour améliorer davantage cette mobilité urbaine. Voilà , nous arrivons au terme de cette leçon sur les actions d'amélioration de la mobilité urbaine. Dans la prochaine leçon, on va voir maintenant globalement, quelles sont les contraintes et les perspectives donc, de ces politiques de mobilité urbaine, qui ont été menées dans les villes africaines. Au revoir.